CF des 8 et 9 février – Candidatures au Conseil National d’Ethique

Au 03 février 2014 : 

COLLEGE FEMME COLLEGE HOMME
Dominique GUIZIEN (Bretagne)
Anne-Marie DANIELE (Paca) Philippe MEIRIEU (Rhône-Alpes)
Véronique DUBARRY (Idf) Ahmed REMAOUN (Lorraine)
Rose de la Fuente (Idf) François SOULABAILLE (Idf)
Anne-Laure FAUGERE (Paca)

 

Les professions de foi par ordre alphabétique : 

 

• Anne-Marie DANIELE (Paca)

Infirmiere retraitée

Marseille groupe local Est

Je candidate pour le comité national d’éthique. Lors du congres j’ai évoque sa création. En effet il est inadmissible qu’un échange mails tourne à une joute verbale violente qui va crescendo. Ce genre de propos complètement stériles, improductifs ne sert qu’à épuiser les bonnes volontés.

Ils noient entièrement les infos importantes. Au fil des réponses on se rend compte que la ixieme n’a plus de rapport avec le sujet de la première qui a soulevé la polémique. Et puis il y a les spécialistes qui voient le mal partout et ne savent pas répondre sans invectiver ou insulter les personnes.

2000 mess de ce genre par semaine est une bonne raison pour animer ce comité !

 

• Véronique Dubarry (Idf)

Membre du CNE depuis sa création, je renouvelle ma candidature à cette fonction.
Consciente des difficultés (certainement inhérente à toute nouvelle structure), je souhaite apporter la réflexion que j’y ai acquis.
Je ne doute pas que cette instance puisse devenir un lieu utile de débat, de controverses et d’enrichissement collectif.
Véronique Dubarry

 

• Rose de la Fuente (Idf)

Déclaration de candidature au Comité National d’Ethique

Dès 2005, en tant que sympathisante des Verts, j’ai pris part activement aux débats locaux et aux actions militantes. Puis en 2007, j’ai participé à la campagne des Législatives sur la 3ème circonscription de Seine-et-Marne en soutien à la candidature d’Hélène Lipietz. En 2008, j’ai décidé d’adhérer aux Verts pour m’impliquer davantage dans les actions environnementales locales et nationales. Actuellement membre du Conseil Politique Régional d’Ile-de-France et ceci depuis 2011, je présente ma candidature car les questions relatives à l’éthique me préoccupent également et m’apparaissent fondamentales pour mener une réflexion constructive sur le fonctionnement du parti politique et son lien avec les objectifs qu’il s’est fixé. Ce Comité me semble être une forme de sentinelle qui veille et alerte sur des possibles pratiques antagoniques par rapport aux principes énoncés. Faire de la politique autrement, sortir des rapports pyramidaux installés dans la vie politique de notre pays, suppose une réflexion de fond, une analyse des pratiques et une volonté de sortir d’un schéma traditionnel qui a démontré ses limites. Dans le cadre de mes responsabilités internes en Seine-et-Marne, j’ai co-rédigé une charte éthique qui s’avérait utile pour un fonctionnement qui anticipe les sources de conflit, par définition contre-productif, pour réussir à sortir d’une logique conflictuelle vers une résolution apaisée des difficultés rencontrées. J’ai consulté et pris connaissance des missions de cette instance à laquelle je souhaiterais apporter ma contribution dans le projet d’une participation aux enjeux de l’écologie politique en terme de démocratie interne et également en terme de clarté du message aux citoyens pour mettre en œuvre les moyens d’accentuer la crédibilité de nos propositions. Enfin, les démarches d’écoute et de dialogue, de transparence et de respect m’apparaissent essentielles pour construire un espace démocratique.

Rose de la Fuente

Professeure en lycée depuis 1989 Linguiste: licence lettres hispaniques option portugais (1980), maîtrise littérature hispanique (1981) et licence lettres anglophones option néerlandais (1984)

 

• Anne-Laure FAUGERE (Paca)

Profession de foi manquante.

 

• Dominique GUIZIEN (Bretagne)

J’ai 62 ans. Retraité, j’ai acquis de 42 ans d’activité une expérience dans le domaine des droits et devoirs d’un dirigeant dans l’économie sociale et solidaire . En tant que haut fonctionnaire j’ai toujours privilégié le respect des valeurs républicaines et de la probité quitte à m’opposer, à mes dépens, à des instructions peu glorieuses.

Notre parti s’est fondé sur ce slogan « faire de la politique autrement ». C’est un déclaration exigeante qui implique une grande rigueur dans l’action politique mais aussi une attitude personnelle irréprochable. Ceci est en partie rappelé dans la charte des valeurs en préambule de nos statuts mais ceux-ci restent muets sur les comportements individuels et collectifs au sein du parti et dans le cadre du débat public.

Conscient de cette lacune, nos statuts ont prévu cette instance qui n’existe dans aucun autre parti, le Comité National d’Ethique, afin d’essayer de répondre à cette question: comment faire de la politique autrement donc mettre en accord nos valeurs et nos mœurs ?

C’est d’ailleurs le questionnement qu’il soulève dans son rapport en date du 17 juin 2013 : «  Il s’agit, pour un mouvement qui prétend « faire de la politique autrement » de faire exister – c’est-à-dire de formuler – et de travailler les problèmes émergeant en son sein qui tiennent à la difficulté, individuellement ou collectivement éprouvée, de mettre les principes et les valeurs en accord avec les pratiques. »

Comment agir au mieux ?

S’auto saisir de sujets qui pose clairement la question de la cohérence entre nos objectifs inscrits dans notre Charte, ce qui devrait se faire, la conduite que nous devrions avoir et certaines de nos pratiques en contradiction avec nos valeurs affirmées. Cela inclut aussi, les conditions du débat démocratique interne et externe qui pourrait se résumer par cette proposition : le respect de soi et des autres, du « vivre et militer ensemble à EELV»

Je m’inscris dans les propositions du CNE et souhaite participer à les mettre en application, notamment s’il s’agit bien «du mode d’interpellation des instances d’EELV et du mouvement» ou de travailler «à une réflexion sur ses propres principes et sur ses propres pratiques »

 

• Philippe MEIRIEU (Rhône-Alpes)

Bonjour,

“J’ai l’honneur de présenter ma candidature au Comité National d’Ethique d’EELV. Ancien président du Conseil fédéral, universitaire spécialiste de pédagogie, ayant travaillé sur les questions d’éthique et de déontologie au cours de mes travaux, je suis prêt à m’interroger sur la manière de mettre en cohérence nos valeurs, nos projets et nos pratiques. Il s’agit, pour moi, d’aider modestement notre mouvement à avancer vers un meilleur respect des personnes et de la diversité des options en notre sein, tout en nous recentrant sur nos fondamentaux. Cela suppose d’avancer dans le domaine de nos méthodes de travail comme de réfléchir à nos principes fédérateurs. Cela suppose d’agir pour plus de convivialité et pour une meilleure” économie contributive”. Cela suppose d’aller vers une coopération authentique au quotidien comme de se donner les moyens de mettre en place une démocratie interne rigoureuse et confiante à la fois. Cella nous engage à réfléchir sur les enjeux écologiques de nos outils de communication – numériques en particulier – afin d’en faire un usage critique et réflexif plutôt que d’alimenter le “capitalisme pulsionnel”. Cela nous enjoint d’avoir des comportements collectifs exemplaires… Bien évidemment, le Conseil national d’éthique ne doit pas se placer dans une position de surplomb face à ces questions, mais il doit accompagner le mouvement et pouvoir s’exprimer régulièrement en son sein pour faire part de ses avis et propositions. Sans autorité hiérarchique aucune, il doit se mettre – modestement mais obstinément – au service de la réflexion et de l’action collective.”

Amitiés

Philippe Meirieu

 

• Ahmed Remaoun (Lorraine)

53 ans, père de 5 enfants
Paysan-maraîcher bio en Lorraine
Président du GAB 54
Conseiller Régional délégué au développement de l’AB

« L’humanité est (…) toujours digne de respect, et même lorsque l’homme est un mauvais homme, l’humanité en sa personne demeure digne de ce respect »,Emmanuel Kant

Mon choix d’être paysan est un aboutissement pour un enfant de la ruralité des années 60 que je suis. En effet, j’ai vu l’ancien monde s’évanouir devant le progrès. Cet ancien monde empêtré dans les inégalités surtout vis-à-vis des femmes et des plus fragiles, basé sur le contrôle social de la famille, le village… J’ai vu advenir la force de l’individu et la liberté gagnée lutte après lutte, de mai 68 à la fin de la peine de mort en passant par l’IVG ou le Larzac.

Après une licence en biologie au début des années 80, j’ai très vite quitté le laboratoire pour accompagner les demandeurs d’emploi dans la recherche de travail et je me suis très vite spécialisé auprès du public sans qualifications et ensuite handicapé.

Mes études universitaires m’ont ouvert l’horizon sur l’observation, la rigueur et la non peur de l’échec. Et comme le disait si bien Jacques Derrida : « C’est au moment du « je ne sais pas quelle est la bonne règle » que la question éthique se pose…Ce moment où je ne sais pas quoi faire, où je n’ai pas de normes disponibles, où je ne dois pas avoir de normes disponibles, mais où il faut agir, assumer mes responsabilités, prendre parti »

C’est au moment où je n’acceptais plus de faire du « traitement social » des chômeurs que le recours à la terre comme le dit Pierre Rabhi, s’est imposé à moi. Revenir à la terre, construire mon jardin, ce quelque chose qui a à faire avec le bonheur, et comme l’éthique est la science du bonheur selon Aristote, l’art des possibles, un art basé sur l’expérience de la vie et l’habitude de la réflexion morale.

Mes engagements syndicaux et politiques participent de cette expérience de la vie qui impose l’éthique comme sagesse (Spinoza) puisque la morale qui oppose le bien au mal reste le lot des ignorants (ibid).

Participer au Comité d’Ethique de mon parti eelv est l’occasion pour moi de mettre ma sensibilité au cœur de l’expérience éthique comme l’a signifié David Hume : « il est certain que ce sont nos sentiments, et non la raison, qui distinguent le bien et le mal en morale ». Car comme l’a dit Paul Ricoeur dans une interview à Ecologie Poligique : « Les médecins et les scientifiques sont demandeurs. Ils savent faire mais ils ne savent pas ce qu’est le Bien et le Mal, et ils n’ont pas plus de lumières, on peut dire éthiques, que n’importe quel citoyen parce qu’ils sont scientifiques ou technosientifiques ».

 

• François SOULABAILLE (Idf)

Adhérent des Verts depuis septembre 2006, mon parcours militant m’a permis d’acquérir une connaissance large des diverses instances de EELV.

Simple militant en 2007, je suis devenu Secrétaire de mon groupe local (Clamart, 92) et Conseiller municipal Vert lors des élections municipales de 2008. Représentant de mon groupe local au Conseil départemental, j’en suis plus tard devenu co-porte-parole lors de son renouvellement en 2009 jusqu’en 2011.

En 2011, signataire d’une motion d’orientation nationale, j’ai été élu Conseiller fédéral suppléant. Dans le courant de cette même année, j’ai initié la création de la commission Partage 2.0 dont je suis resté co-secrétaire jusqu’en octobre dernier, ce qui m’a permis d’intervenir également au sein du Conseil d’Orientation Politique. Depuis février 2013, je suis co-porte-parole parisien.

Mes différents mandats internes m’ont permis d’être acteur dans de nombreuses instances d’EELV à de nombreux niveaux ; local, départemental, régional et national. En tant qu’élu local j’ai adhéré à la FEVE dont j’ai été membre du Conseil d’Administration jusqu’à ma démission de mon poste d’élu.

Soucieux du respect des règles de notre mouvement, j’ai veillé à ne jamais être en situation de cumul ni simultané, ni dans le temps.

La mission du CNE est de veiller, « dans l’ensemble du mouvement, au respect de la cohérence entre les valeurs de l’écologie politique telles que portées par le mouvement et les actions engagées par les instances du mouvement ou par leurs responsables. ». Si je suis élu membre du CNE, je mettrai ainsi à sa disposition mon expérience du mouvement, ma connaissance du fonctionnement de la plupart de ses instances, mon éthique et mon sens du dialogue afin de lui permettre de mener au mieux les missions qui sont les siennes.