Exposé des motifs
S’il est bien un sujet qui est notre ciment à tous, c’est le nucléaire et les déchets générés : un sujet majeur, parmi les plus graves qui soient !
Depuis une vingtaine d’années des militant.e.s Vert-e-s puis EELV se sont mobilisé-e-s contre le projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure.
Comme dans beaucoup de lieux de luttes, seules les associations ont droit de cité et les partis politiques sont écartés. Mais ici, nous avions « une casserole », la signature d’une ministre écologiste pour le labo en 1999, qui nous mettait carrément à l’index. Nous dûmes faire preuve de beaucoup d’humilité, d’humour et d’imagination pour nous faire accepter.
Il y a eut ces 20 dernières années, des grands rassemblements qui ont déplacé des bus de Vert-e-s de toute la France …comme contre l’EPR à Cherbourg … et bien entendu NDDL. Vu de la Lorraine et de Champagne, nous eûmes parfois l’impression que d’autres combats prenaient le pas et qu’on oubliait Bure.
C’est très compliqué de venir dans ce coin perdu de la Meuse où les seules infrastructures sont construites par l’ANDRA ou avec son argent… et il faut l’avouer, le coin n’est pas très attirant.
Il fut décidé d’acheter une ruine sur un bout de terrain au centre du village de Bure, pour y installer une Maison de la Résistance. C’est au nombre d’heures de bricolage et de bêchage, au nombre de kg de pommes de terre épluchées et au nombre de litres d’huile de coude que les quelques militant.e.s vert-e.s ont réussi « à faire partie des meubles »…
Grâce à ce lieu, et à tous événements qui s’y produisaient, la population fut de plus en plus séduite et participative. Les élec.trices.teurs et les élu-e-s progressaient également dans la prise de conscience de s’être fait acheter par l’ANDRA.
Depuis 2 années la situation a encore évolué puisque, suite à l’appropriation illégale du Bois Lejuc par l’ANDRA, d’autres résistant.e.s sont arrivé.e.s pour l’occuper. Le bois Lejuc a offert aux opposants un point de fixation, un lieu de lutte emblématique plus porteur que la maison de la résistance ou la gare de Lumeville. Son occupation et la journée du 14 août 2016 à laquelle David Cormand participait ont fourni au gouvernement le faux prétexte pour une répression hors de propos, une criminalisation du militantisme et une pression insupportable pour les habitant.e.s.
D’ailleurs, cela questionne actuellement certain.e.s sympathisant.e.s convaincu-e-s qui hésitent à se rendre à Bure ? Difficile dans ces conditions, d’en convaincre d’autres !
Nous avons absolument besoin d’un engagement significatif d’EELV pour faire venir ou revenir les militant.e.s … et surtout, il serait inconcevable que notre parti ne soit pas représenté à la juste valeur de ses engagements alors que 2018 est l’année de tous les dangers … l’année où sera donné ou non l’autorisation à l’ANDRA de construire CIGEO.
C’est pourquoi nous vous proposons cette motion qui ne porte qu’un seul message : pour EELV, BURE est un combat prioritaire et une cause majeure.
Toutes et tous contre CIGEO et à Bure prochainement. Nous comptons sur vous !
(retenez cette date, le 16 juin 2018 à Bar le Duc)
Et sur vos territoires, il faut tous investir les comités anti-Cigéo, voire les créer. Partout, allons-y sous notre étiquette, avec nos badges et nos drapeaux. EELV se doit maintenant d’apparaître plus visiblement comme opposant politique à Cigéo. Si ce n’est pas nous, la FI ou d’autres s’afficherons et nous écarterons.
Motion
Suite à la transformation par l’ANDRA et l’Etat du laboratoire CIGEO en projet de centre d’enfouissement de déchets à BURE, et sachant que le nucléaire et la gestion des déchets sont un enjeu majeur pour la planète et pour les prochains millénaires, le conseil fédéral d’EÉLV réuni ces 17 et 18 mars 2018 à Paris décrète la lutte contre le centre d’enfouissement des déchets nucléaires de BURE comme cause majeure à défendre et à mener. EÉLV, tant au niveau local que national, décrète la lutte contre CIGEO lutte prioritaire pour les écologistes.
Unanimité pour
Télécharger la motion :
Revenir aux principales décisions du Conseil fédéral des 17 et 18 mars 2018