Depuis plusieurs jours, la situation à Jérusalem-est a été marquée par une répression violente commise par les forces d’occupation israéliennes à l’encontre de manifestants palestiniens. Après 4 nuits d’affrontement, plus de 600 palestiniens ont été blessés par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes. Plusieurs dizaines d’entre eux ont également été arrêtés. Ces tensions s’étendent à présent à la Cisjordanie ainsi que dans la bande de Gaza où 20 personnes, dont 9 enfants, ont été tuées par des bombardements israéliens en réponse à des roquettes tirées depuis le territoire.
L’une des causes de cette tension des dernières semaines à Jérusalem-Est est le sort de plusieurs familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah qui sont menacées d’expulsion au profit de colons israéliens. En effet, depuis plusieurs années, les habitants protestent régulièrement contre une vague d’expulsions ordonnée par un tribunal, laquelle devrait chasser une quarantaine de Palestiniens, dont une dizaine d’enfants, de leurs maisons.
Depuis qu’Israël s’est emparé de Jérusalem-Est lors de la guerre de 1967, les organisations de colons israéliens ont revendiqué la propriété des terres de Sheikh Jarrah et ont intenté de nombreuses actions en justice pour expulser les Palestiniens du quartier, avec succès. Actuellement, 38 familles palestiniennes vivent à Sheikh Jarrah. Quatre d’entre elles sont menacées d’expulsion imminente, tandis que trois autres devraient être expulsées le 1er août. Les autres sont à différents stades de leur procédure judiciaire et affrontent des groupes de colons israéliens devant les tribunaux israéliens.
Cette année l’ordre d’expulsion a coïncidé avec le mois de Ramadan et le gouvernement israélien craignant de nouvelles manifestations, n’a pas hésité à restreindre l’accès à l’esplanade des Mosquées. Ces restrictions régulières et ces violences en cette période, sont légitimement vécues comme des humiliations par les Palestiniens.
L’expulsion de familles palestiniennes entières de leur foyer dans Jérusalem-Est, où vivent aujourd’hui plus de 300 000 Palestiniens et 210 000 colons israéliens, s’inscrit dans la politique de colonisation, à laquelle Israël n’a jamais renoncé malgré la condamnation unanime de la communauté internationale et du droit international. L’Etat d’Israël ne cesse d’intensifier sa politique des colonies, notamment en Cisjordanie occupée. Cette politique de colonisation à « petits pas » empêche tout règlement pacifique du conflit et menace la sécurité du Proche-Orient dans son ensemble.
Europe Écologie Les Verts réaffirme son plein soutien aux populations civiles palestiniennes et appelle à l’arrêt de la répression de la part des forces armées d’occupation israéliennes. Nous appelons toutes les parties à la désescalade afin d’éviter de nouvelles victimes civiles.
Nous appelons également le Président Macron et l’Union européenne à intervenir par tous les moyens diplomatiques possibles, auprès des autorités israéliennes pour que cesse cette répression violente et pour empêcher l’expulsion des familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah.
Nous demandons également aux autorités françaises de prendre des mesures fermes pour en finir avec l’impunité d’Israël, alors qu’un nombre croissant d’ONG israéliennes (Yesh Din, B’Tselem) et internationales (Human Rights Watch ainsi que des experts des Nations unies qualifient la politique israélienne d’annexation et de discriminations à l’encontre des Palestiniennes et Palestiniens d’apartheid.
Europe Écologie Les Verts soutient l’appel du – Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens- et appelle ses adhérents et sympathisants à se joindre au rassemblement de solidarité avec le peuple palestinien le mercredi 12 mai à 16h devant l’Assemblée Nationale
Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission Transnationale d’EELV