Europe Écologie les Verts exprime son soutien à Alain Cocq et à ses proches dans l’épreuve qu’ils vivent actuellement. Son combat est symptomatique des difficultés qui restent à surmonter pour permettre le droit à mourir dans la dignité pour toutes et tous.

On nous avait promis que la loi Clayes-Léonetti de 2016 (loi créant de nouveaux droits pour les personnes malades en fin de vie) suffirait à régler de manière satisfaisante l’ensemble des situations. A l’évidence, ce n’est pas le cas. Cette loi ne permet pas à Alain Cocq de mourir dans la dignité, sans souffrir, alors qu’il ne souhaite plus subir de soins. 

Ce constat rejoint celui des associations de patients et de patientes qui ne jugent pas cette loi suffisante. Même si la possibilité de rédiger des directives anticipées et de désigner une personne de confiance a constitué une avancée, la sédation profonde ne constitue pas une solution universellement satisfaisante, et son accès demeure inégalitaire.

Europe Écologie les Verts appelle le gouvernement à écouter Alain Cocq, les citoyen.ne.s et les associations qui travaillent sur la question de la fin de vie pour rouvrir, sans tabou, le débat. Sur ce sujet, comme sur l’ensemble des sujets qui touchent à la santé, le point de vue des professionnel·e·s de santé est primordial mais ne peut pas constituer à lui seul la totalité des avis. Ils sont par ailleurs nombreuses et nombreux à souhaiter une évolution de la loi, tant ils se trouvent trop souvent face à des situations humainement inacceptables, sauf à se mettre juridiquement en danger. Selon les sondages, neuf français sur dix se disent favorables à la légalisation de l’euthanasie.

Chaque personne doit être en mesure de prendre les décisions qui lui conviennent quant aux soins qui lui sont prodigués et pouvoir choisir une fin de vie digne.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles